Août 23, 2012
Eléphantine est une île et fut la capitale du premier nome de la haute Egypte annexé au début de la période pharaonique. (En Grec : Éléphantine, ou Abou ou Yebu ou Yeb en Égyptien : Abw, en arabe : جزيرة الفنتين) . Elle est située sur le Nil en face de la ville d’Assouan.
Ce site possède un atout qui lui confère une grande importance, celle de posséder une barrière naturelle qui constitue la première cataracte immédiatement au sud et aussi d’avoir de grand nombre de gisement de minerais.
Il faut savoir que cette zone est quasiment infertile et la ville d’Assouan dépendait au niveau alimentaire des régions plus au nord.
La ville a commencé par être une simple garnison et un centre d’échanges commerciaux. D’ailleurs la ville doit son nom au terme souanit en égyptien ancien signifiant commerce.
La ville principale ainsi que les temples se situait à l’extrémité méridionale de l’ile d’éléphantine.
On connait peu de choses sur cette ville qui resta inhabité dès l’époque pharaonique.
Ce qu’on y trouve :
On y a découvert une grande collection de statuettes votives du début de la période dynastique identique à celle de Kôm el-Ahmar (hiérakonpolis) ce qui vraisemblablement indiquerait qu’il y avait un temple à cette époque.
Des bas-reliefs en bois sculptés uniques datant de l’ancien empire servaient de revêtement à l’entrée d’un oratoire élevé à la mémoire d’un des notables qui firent bâtir des tombeaux en ce lieu sous la 6e dynastie.
La tombe de Heqa-ib fonctionnaire de la 6e dynastie qui fut déifié après sa mort et fut l’objet d’un culte local jusqu’au moyen empire..
Des fragments de bas-reliefs datant de l’époque romaine provenant de temples dédiés à Khnoum, Satis et Anoukis triade divine locale.
Un petit temple à colonnades d’Aménophis 3 fut terminé en 1820 av Jc attribué à Thoutmosis 3.
Des tombeaux de béliers sacrés dédiés à Khoum ont été découverts aux alentours d’un temple d’Alexandre 4. Les momies portaient des casques très ouvragés en une sorte de cartonnage doré placé dans des sarcophages de pierre.
Le monument le plus connu d’éléphantine est le Nilometre à l’est dont l’escalier est accompagné de marques de graduation en coudées pour la mesure de la hauteur des crues du Nil. D’ailleurs les niveaux record datent de la période romaine.
Sur la rive occidentale se trouvent des tombeaux creusés dans le roc des chefs de caravaniers de l’ancien empire, des monarques du moyen empire et de certains fonctionnaires du nouvel empire. Les tombeaux de la 6e dynastie pour certaine sont regroupés en famille contiennent d’important texte biographiques mais restent disons austère et de styles provinciales. Pourtant le tombeau de Sarenpout 1er de la 12e dynastie est beaucoup plus amélioré et beaux de par son architecture et sa décoration, mais quasiment aucun bas-reliefs.
Les roches granitiques au sud d’éléphantine portent en de très nombreux endroits des traces d’extraction, les carrières s’étendaient sur plus de 6 km à l’est du centre de la ville.
Le vestige le plus intéressant est un obélisque abandonné et un colosse en forme de momie quasiment complet. On ignore pourquoi ce colosse n’a jamais été déplacé.
Sur l’ensemble de l’ile de nombreux graffité commémorent les expéditions militaires et des informations plus générales dont le plus important se trouve dans l’ile de Sehel à 6km d’éléphantine.
Il y a peu de vestiges dans la ville d’Assouan pouvant s’expliquer par une présence continuelle ce qui ne permet pas d’avoir une idée des édifices construits.