Jan 27, 2017
Après une série d’onctions, le cadavre était enveloppé dans des bandelettes de toile de lin plus ou moins fine, la qualité étant fonction du prix déboursé pour l’embaumement. Il est de ce fait possible de combiner le nécessaire à l’indispensable.
On trouve depuis le Nouvel Empire de grands linceuls portant des chapitres du Livre des morts. À la Basse Époque puis à l’époque ptolémaïque, ce sont les bandelettes de momie qui portent souvent ces textes et les vignettes qui les accompagnent, évitant ainsi la confection coûteuse d’un papyrus funéraire. La bandelette au nom d’Hétepimen est faite d’une étoffe très fine où apparaissent de grandes taches brunes dues aux produits de momification. Elle comporte, écrits en hiéroglyphes cursifs, le texte des deux premiers chapitres du Livre des morts et la très longue vignette qui sert d’illustration commune aux quinze premiers chapitres.
Elle représente le long cortège funéraire lors de l’enterrement. Au milieu des prêtres et des pleureuses, on remarque le coffret à viscères surmonté par l’image d’Anubis tracté par des assistants. Juste devant lui, un catafalque en forme de tabernacle surmontant le sarcophage est placé sur une barque pourvue de roues remplaçant le traditionnel traîneau, indice en faveur d’une datation se situant juste avant ou durant l’époque ptolémaïque.