Juin 1, 2013
Imhotep fut grand vizir, chef des scribes de la cour et architecte de l’énorme pyramide à degrés de Saqqarah sous le roi Djoser. Si l’on n’était pas de sang royal, on ne pouvait espérer atteindre un rang plus élevé.
Après sa mort, Imhotep gagna encore en notoriété. Avec le temps, les faits et gestes de son souverain furent oubliés. Hormis les informations recueillies dans la pyramide de Djoser, nous ne connaissons rien de la vie de ce puissant monarque. Imhotep, en revanche, fut vénéré par tous les scribes comme le grand maître de leur discipline et l’auteur de nombreux textes littéraires. Comme le suggère un papyrus :
« Un livre est de plus grande valeur que la maison d’un maître-architecte ou qu’une pyramide dans le désert occidental. »
On attribua ainsi à Imhotep la rédaction d’un Livre d’instruction, bien qu’à ce jour, nous n’en ayons pas trouvé trace.
Durant la Basse Époque (712-333 av. J.-C.) des statuettes de bronze furent confection nées le montrant assis, un rouleau sur les genoux, portant un pagne de lin.
À l’époque ptolémaïque, le grand vizir avait acquis un statut quasi divin, devenant « fils de Ptah « , le dieu-créateur de la ville de Memphis. Il progressa ainsi jusqu’au rang de divinité, objet d’un culte original pratiqué à Saqqarah et à Thèbes où il était vénéré comme l’incarnation de la sagesse.
Scribes et artisans recherchaient, chacun dans sa discipline, le soutien de ce nouveau dieu. Il avait également la réputation d’un grand guérisseur ce qui lui valut, à l’époque ptolémaïque, d’être associé à Asclépios, le dieu grec de la Médecine.